SNESE - mai - 2019

Faut-il être un des derniers Mohicans pour fabriquer des circuits imprimés simple et double face en France ? Tel n’est pas l’avis de Gilles Brun, qui entend promouvoir au-delà de la qualité du produit, un système de valeurs équitable basé sur une collaboration constructive, le respect de l’environnement. Un made-in-France de fabrication et de la relation commerciale, culturellement et qualitativement..

Avant de se lancer dans l’aventure qu’est la reprise d’une entreprise de circuits imprimés, Gilles Brun a beaucoup bourlingué dans le métier de l’assemblage : une vie riche d’expériences multiples, professionnelles et humaines. Sa carrière commence à Besançon où il fait des études d’automatisme, d’électronique et d’informatique et où il décroche son premier emploi chez un équipementier automobile. Il y développe des bancs de tests et des capteurs pour les tableaux de bord, une technologie encore balbutiante à l’époque. Il est responsable méthodes lorsque l’équipementier, qui s’est entretemps tourné vers la sous-traitance en assemblage électronique, est repris par Mitsubishi. Dévolu aux achats, un domaine très technique, les missions de Gilles Brun vont le conduire en Malaisie, à Singapour, aux Philippines, en Chine, au Japon. Contacts humains « C’est un élément primordial pour un acheteur de connaître la culture des personnes avec qui il doit traiter, de développer les contacts humains, de faire circuler l’information entre les fournisseurs et ses clients ». L’usine Mitsubishi vendue à un fabricant belge de circuits intégrés, Gilles Brun, prend la fonction de responsable qualité de 2 sites de production en France et participe à la mise en route d’une 3e usine, cette fois en Bulgarie. Ensuite, c’est en tant que directeur industriel dans une société spécialisée dans la plasturgie que sa carrière se poursuit. Gille Brun prend conscience....